La lumière

Un symbole biblique

La lumière est l’une des réalités que l’homme de la Bible connaît le mieux. Elle l’éveille chaque matin à une vie nouvelle qui resurgit afin de quitter le royaume de la mort de la nuit. La lumière est associée à la pensée de Dieu, à la vie, au salut : pas de vie sans eau, mais aussi, pas de vie sans lumière. C’est ce que nous apprend le récit de la création dans la Genèse où le premier acte de Dieu consiste à séparer la lumière des ténèbres : « Dieu dit : « Que la lumière soit. » Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière des ténèbres. Dieu appela la lumière « jour », il appela les ténèbres « nuit ». Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le premier jour. » (Genèse 1, 3 – 5). La séparation de la lumière et des ténèbres laisse supposer que l’obscurité et la lumière étaient à l’origine confondues.

La lumière est liée à l’image de la vie et donc de Dieu. Déjà dans la première Alliance, Dieu lui-même est Lumière pour son peuple : par exemple, pour la sortie d’Égypte : « Le Seigneur lui-même marchait à leur tête : colonne de nuée le jour pour leur ouvrir la route, colonne de feu la nuit pour les éclairer » (Exode 13, 21). La loi est considérée comme une lumière éclairant la route de l’homme « Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route » (Psaume 118, 105).

Dans l’évangile, Jésus se présente lui-même clairement : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres. il aura la lumière de la vie » (Jean 8,12). Les chrétiens, appelés des ténèbres à la lumière, deviennent eux-mêmes « Lumière du monde » et eux qui sont « des enfants de Dieu sans tache » doivent « briller come les astres dans l’univers ». (Philippiens 2, 15).

Des signes dans la liturgie

La PGMR (Présentation Générale du Missel Romain) prévoit que des cierges sont allumés sur l’autel ou à proximité pour toute célébration de l’eucharistie. Ce doit être une flamme vive comme symbole du Christ vivant. En conséquence le Rituel de l’eucharistie en dehors de la messe précise :

« Dans l’exposition du Saint-Sacrement faite avec l’ostensoir, on allume autant de cierges que pour la Messe » (n° 85).

La PGMR signale aussi la lumière parmi les éléments présents dans la procession d’entrée par exemple.

Le cierge pascal, bénit dans la nuit de Pâques, est rallumé pour chaque baptême. Un cierge allumé au cierge pascal est remis au parrain. Une parole du célébrant accompagne ce geste : « C’est à vous, parents, parrains et marraines, que cette lumière est confiée. Veillez à l’entretenir : que ces enfants illuminés par le Christ, avancent dans la vie en enfants de lumière et demeurent fidèles à la foi de leur baptême. Ainsi, quand le Seigneur viendra, ils pourront aller à sa rencontre dans son Royaume, avec tous les saints du ciel » (Rituel du baptême des petits enfants n° 103).

Le même cierge pascal est allumé par les liturgies de funérailles. C’est un véritable symbole d’espérance en Christ ressuscité. Le prêtre ou un proche du défunt prend cette flamme pour allumer les cierges près du cercueil. le prêtre dit alors :

« Nous rallumons cette flamme près de N…, notre frère. Cette flamme qui vient de toi, Seigneur, lumière dans notre obscurité, qu’elle éclaire ce pas que nous avons à faire pour repartir dans l’espérance ». (Rituel des funérailles n° 55)

N’oublions pas que nous trouvons aussi la lumière comme signal de la présence eucharistique près du tabernacle.

Source : liturgie et sacrements